En fonction des intempéries, du nombre de jours d’ensoleillement, des températures, le résultat des récoltes peut être totalement différent d’une région à l’autre, une même année.
En 2013, la récolte viticole Française est particulièrement faible, et ce, pour la 2ème année consécutive. Elle est estimée à 42,3 Millions d’hectolitres, soit 7 % en moins par rapport à la moyenne des 5 dernières années.
Et pourtant, la récolte internationale a progressé de 8,9 % par rapport à l’année dernière, en atteignant une production de 281 Millions d’hectolitres.
Analysons les récoltes selon les régions Viticoles Françaises.
Dans le Bordelais et le Sud-Ouest…
2013 ne sera pas une bonne année au niveau de la récolte, qui semble être la plus faible depuis 1991. On parle d’une diminution de 27 % dans le Bordelais, de 18 % pour les autres vignobles de la région et de 8 % pour le Cognac.
Ces régions sont les plus touchées de France, au niveau viticole.
Elle n’atteint qu’un peu plus de 4 Millions d’hectolitres dans le Bordelais, ce qui est une énorme baisse pour cette région qui attirent beaucoup d’étrangers, et qui risque de perdre des parts de marchés. Mais nous, ce qui va nous impacter avant tout : les prix ! Ils risquent d’être revus fortement à la hausse. On parle d’une augmentation de 25 % des tarifs ! 🙁
Ces mauvais résultats sont la conséquence d’un printemps très pluvieux, alors qu’il s’agit de la période de floraison du cépage Merlot, ce qui a entrainé des grappes de petites tailles. Il faut savoir que ce cépage est l’un des plus répandus dans cette région.
En Bourgogne…
La région Bourguignonne a également été affectée par les intempéries, comme toute la France, ce qui a entrainé une baisse de la récolte. La Bourgogne a subi un printemps triste, froid et pluvieux, et de la grêle en Juillet sur la Côte de Beaune. On parle d’une diminution de 20 % des récoltes, soit une production d’environ 1,26 Million d’hectolitres pour 2013.
Par contre, malgré les aléas climatiques, il semblerait que ce millésime soit de qualité.
Dans la Vallée de la Loire…
La région a également été touchée par les grêlons du mois de Juin. Heureusement que l’été a, ensuite, été très ensoleillé.
Le Vouvray a particulièrement été touché, et de manière exceptionnelle, par arrêté préfectoral, les vignerons ont le droit d’acheter des vendanges à d’autres vignerons, afin de continuer la commercialisation.
Dans la Vallée du Rhône, le Beaujolais et en Provence…
Ces régions ont subi moins de dégâts climatiques, mais un “retard” dans la maturation du raisin. En effet, les vendanges ont eu lieu vers le 23 Septembre.
Certains vignerons aiment à rappeler qu’il y a 25 ans les vendanges avaient déjà lieu vers cette date, alors peut-on vraiment parler de “retard”?
Ce millésime semble être de bons augures pour ces régions, surtout dans le Beaujolais où le taux d’ensoleillement a été supérieur à l’année précédente !
Dans le Languedoc-Roussillon…
L’optimisme reste de rigueur : la région garde une régularité des millésimes, grâce à la chaleur et un climat très ensoleillé. Même si les rendements sont un peu plus faibles dans le Roussillon, ils prévoient un millésime de qualité.
En Alsace-Lorraine…
Le volume de la récolte est inférieur, mais il semble que ce millésime va sortir des vins de qualité et de garde en Alsace.
En Savoie et dans le Jura…
La Savoie enregistre une baisse de 15 %, soit une production de 115 000 hectolitres.
Ce sont principalement les vendanges tardives qui sont le plus impactées à cause du décalage dans le temps des vendanges, en raison des intempéries et de l’arrivée tardive du soleil. Il en est de même dans le Jura, on constate une production faible, mais de qualité.
En enfin, en Corse…
Il est comparé aux millésimes de la fin des années 90, en raison de la date des vendanges repoussée de 10 à 15 jours. La production reste satisfaisante.
En Champagne…
Terminons sur une pointe positive : le Champagne présente un rendement positif en 2013 ! 🙂
Ce qu’il faut retenir de tout ça, c’est que seul le Champagne et la région du Languedoc-Roussillon sortent avec un rendement positif, mais la qualité du millésime est au rendez-vous pour tout le monde. Donc attention, c’est notre porte-monnaie qui risque d’en subir les conséquences !!!
Espérons, pour tout le monde :-), qu’en 2014 le printemps sera un peu plus ensoleillé qu’en 2013 !
Crédit Photo : Samuel MARIOT