Se réinventer sans cesse, tel est le crédo des spécialistes de la mode, stylistes, artistes ou designers. Renouveler les formes et les matières devient ainsi un défi de chaque instant dans un monde où les moyens techniques et les NTIC permettent toutes les folies et extravagances.
Ainsi, le vin fait aujourd’hui double emploi et se retrouve en vêtement. En effet, des scientifiques australiens ont ajouté au vin une bactérie permettant la création d’un tissu inédit qui rappelle le coton. Le principe est simple. Le microbe est ajouté à des cuves de vin. Progressivement, une écume se forme. Cette dernière est récupérée puis soigneusement disposée sur un mannequin gonflable jusqu’à obtention de la forme désirée.
Ces stylistes en blouse blanche, convaincus d’une petite révolution dans le monde de la mode, ont déjà créés des robes, T shirt, maillots de bain… Ils caressent le but de renforcer le tissu qui pour l’heure, est assez rigide et fragile une fois sec. Gary Cass, chef de l’équipe explique « En combinant l’art et les connaissances scientifiques, le tout agrémenté d’un peu d’inventivité, notre but ultime est de développer ce type de vêtement à base de bactéries fermentées et sans aucune couture ».
Une véritable révolution sur la planète mode ?
Assistons-nous à une véritable révolution, c’est-à-dire à un mouvement à grande échelle dans le monde de la mode ?
Ces vêtements en vin semblent mettre en exergue une société où les frontières se brouillent de plus en plus, où le cloisonnement des milieux est devenu impossible. Ainsi, quand la science s’associe à l’art, le résultat se veut universel. Les scientifiques collaborent d’ores et déjà avec une artiste contemporaine du nom de Donna Franklin qui a déjà créé en 2004 une robe évolutive à base de pelures d’orange et de champignons.
La « mode fermentée » entend “remettre en question la perception des gens sur les rapports entre les vêtements et le corps, mais aussi interroger la relation entre la nature et sa marchandisation” et devenir à terme un bien grand public.
Ici, il n’est donc pas question de gâchis du sacrosaint breuvage ou de mauvais goût, mais bel et bien de créativité et d’imagination. Il s’agit aujourd’hui d’être patient en attendant de retrouver les fameuses robes en vin rouge en magasin !